08/12/2025 geopolitique-profonde.com  6min #298373

Bruxelles frappe X, Washington riposte : le bras de fer transatlantique sur la liberté d'expression

Vendredi, Bruxelles a sanctionné X, l'ancien Twitter racheté par Elon Musk, d'une amende colossale de 120 millions d'euros. Une décision qui risque d'attiser encore davantage les tensions transatlantiques, déjà électriques.

Cette sanction financière intervient dans un contexte politique explosif. Avant même qu'elle ne soit officiellement annoncée, JD Vance, le vice-président américain, avait déjà réagi sur les réseaux.

« L'UE devrait défendre la liberté d'expression au lieu de s'en prendre à des entreprises américaines pour des foutaises », a-t-il lancé, provoquant un message de gratitude d'Elon Musk lui-même.

Marco Rubio, secrétaire d'État et patron de la diplomatie américaine, n'a pas caché sa colère face à cette amende de 140 millions de dollars infligée au réseau social.

« L'amende de 140 millions de dollars infligée par la Commission européenne n'est pas seulement une attaque contre X, c'est une attaque contre toutes les plateformes technologiques américaines et contre le peuple américain de la part de gouvernements étrangers », a-t-il dénoncé sur X, avant d'ajouter que « l'époque de la censure des Américains en ligne est révolue ».

Cette réaction traduit l'agacement profond des officiels américains face à ce qu'ils considèrent comme une ingérence européenne dans les affaires technologiques d'outre-Atlantique. La tension entre Bruxelles et Washington ne cesse de monter sur ce terrain numérique où chacun défend ses intérêts et sa propre vision de la régulation.

Pour rappel, cette sanction s'inscrit dans le cadre du Digital Services Act (DSA), le nouveau règlement européen qui impose aux plateformes davantage de transparence et de modération. L'enquête de Bruxelles se poursuit et pourrait déboucher sur d'autres mesures contre X, et potentiellement contre d'autres géants américains du numérique.

Après l’amende de 120 millions d’euros infligée par l’UE à X pour défaut de censure, l’administration Trump doit infliger une énorme fessée déculottée à toute l’eurocratie corrompue : interdiction de voyager aux États-Unis, isolement diplomatique, suppression de financements, annulation d’investissements, ruptures de contrats, attaques judiciaires, etc. !

➡️ L’UE doit être détruite, réduite en miettes !
L’UE, une véritable cochonnerie mondialiste à jeter dans les poubelles de l’Histoire !
(cf : https://lefigaro.fr/societes/l-union-europeenne-devrait-etre-dissoute-elon-musk-reagit-a-l-amende-de-120-millions-d-euros-imposee-a-x-20251206#)

UE = dictature
UE = censure
UE = corruption
UE = destruction des nations
UE = mort de la France !

FREXIT ! VITE ! 🇫🇷🇫🇷🇫🇷

Le contexte de la réglementation européenne

Cette guerre réglementaire illustre la manière dont l'Union européenne tente d'imposer ses normes aux entreprises américaines, souvent au nom de la protection des utilisateurs, mais avec des conséquences économiques et géopolitiques qui dépassent largement le cadre strict du numérique.

La vice-présidente européenne chargée du numérique, Henna Virkkunen, a défendu l'amende infligée à X face aux journalistes.

« Nous ne sommes pas là pour imposer les amendes les plus élevées, mais pour nous assurer que nos lois sur le numérique soient respectées », a-t-elle déclaré.

Deux ans après avoir imposé sa nouvelle loi sur le contrôle d'Internet, Bruxelles vient de frapper fort. C'est la première fois qu'une plateforme est sanctionnée sous ce texte, qui donne à l'UE un pouvoir considérable pour dicter les règles du jeu en ligne.

Les bureaucrates européens ont épinglé X sur plusieurs fronts en juillet dernier. Ils accusent la plateforme de jouer avec les nerfs des utilisateurs concernant les coches bleues servant à certifier les comptes.

Et ce n'est pas tout : ils pointent aussi du doigt un flou autour des publicités diffusées, sans oublier le blocage d'accès à certaines informations internes pour les experts autorisés à les examiner.

Cette sanction n'est probablement que le début d'une longue série contre les plateformes qui refusent de se plier aux exigences de l'UE. Elle ne concerne que les manquements signifiés cet été, laissant planer la menace d'autres amendes à venir. D'autant que les autorités européennes ont déjà étendu leur traque pour examiner si X laisse circuler des informations mensongères ou des contenus interdits, sans avoir encore bouclé le dossier.

Twitter proposait auparavant des coches bleues destinées à confirmer l'identité des titulaires de compte. Depuis le rachat de la plateforme par Elon Musk en 2022 pour 44 milliards de dollars et son changement de nom en X, ces badges sont devenus accessibles via un abonnement payant.

Ce passage d'un système de vérification à un modèle payant soulève des critiques à Bruxelles, où certains estiment que cette évolution peut prêter à confusion et rendre plus difficile la distinction entre un compte authentifié et un compte simplement abonné.

Les conséquences ne se sont pas fait attendre : Bruxelles a lancé son enquête, pendant que X continue de défendre son modèle économique, arguant que la distinction entre comptes certifiés et payants existe bel et bien... pour qui sait où regarder.

Les tensions politiques autour de l'affaire Musk-X

L'affaire Musk-X a pris une tournure clairement politique. Le patron de SpaceX et Donald Trump étaient proches jusqu'à leur engueulade de juin dernier. Les deux milliardaires se reparlent depuis quelques semaines, mais ce n'est pas encore le grand amour comme avant.

Peu importe leur relation personnelle, l'administration américaine n'a jamais cessé son offensive contre les règlements européens qui encadrent les géants de la tech. Washington dénonce sans relâche des textes qui, selon elle, visent spécifiquement à freiner les entreprises américaines.

Fin novembre, Washington a tenté de monnayer un allègement des règles européennes contre un geste sur les taxes sur l'acier - une manœuvre rejetée par Bruxelles. Des émissaires américains sont venus proposer ce marché aux bureaucrates européens : abandonnez vos lois en échange d'une baisse des droits de douane sur l'acier.

Le département d'État américain affirme que la Commission européenne attaque le peuple américain en infligeant une amende à X d'Elon Musk.
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La dirigeante de l'AfD allemande, Weidel, déclare que "la Commission européenne apprécie la censure et le contrôle des conversations de ses citoyens. Ils veulent faire taire les voix critiques en restreignant la liberté d'expression. C'est de ça qu'il s'agit".
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Les sanctions de la Commission européenne contre X

Selon la Commission, l'amende infligée à X n'atteint pas le maximum, une décision qualifiée de « proportionnée ». Henna Virkkunen a expliqué pourquoi l'institution européenne n'a pas opté pour la sanction maximale.

Rappelons que la Commission dispose de l'arsenal juridique pour frapper plus fort : jusqu'à 6 % du chiffre d'affaires mondial annuel de la plateforme pour chaque infraction constatée. Un montant qui aurait pu mettre le réseau social dans une situation financière délicate.

« Nous avons estimé que c'était proportionné », a déclaré la représentante de la Commission, laissant entendre que Bruxelles ne souhaitait pas abuser de son pouvoir de sanction dans cette première grande application du DSA.

Virkkunen a précisé que le montant tient compte de la nature, de la gravité et de la durée des infractions commises. Des critères qui ont certainement fait l'objet de discussions entre les juristes de l'UE et ceux d'Elon Musk.

Bruxelles continue de scruter X, tandis que TikTok joue la carte de l'apaisement. La commissaire a confirmé que les enquêtes sur la plateforme d'Elon Musk concernant la désinformation et les contenus illégaux suivaient leur cours. Elle dit attendre des résultats « plus vite ».

Pendant ce temps, TikTok semble s'en tirer à meilleur compte. La Commission européenne a accepté les promesses faites par le réseau chinois après les reproches sur le manque de transparence publicitaire. Ces engagements ont permis de clore ce volet sans aller jusqu'à l'amende, contrairement au dossier X, qui reste ouvert sur plusieurs fronts.

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